Journée de révisions, qui plus est le lendemain de l'anniversaire du débarquement en Normandie par les alliés lors de la Seconde Guerre Mondiale. Si ça ça ne me donne pas envie de réviser la résistance et la collaboration.... Et pourtant à force de temps, de travail acharné, de révisions on finit par douter de ce qui nous a mené jusqu'ici. Quelles ont été nos motivations. « Ah oui pourquoi je fais ça ? », à cette question deux réponses possibles : l'une vient de notre petite voix intérieure et optimiste -Mais si souviens toi c'est ce que tu voulais et ce que tu rêves de faire ; et l'autre, plus négative et dont l'ironie ne manque pas de nous atteindre -Bah jsais pas pourquoi tu t'emmerdes à faire si compliqué quand tu pourrais faire quelque chose de simple et sans prise de tête. S'ouvrent alors deux perspectives : soit on fait la technique de l'autruche qui demande une certaine maîtrise et une bonne souplesse, on oublie tout, on arrête tout -Un concours ? Quel concours ? Je vois pas du tout de quoi vous parlez... (très crédible bien entendu) ; ou bien on se bouge le cul et on continue quoiqu'il en soit pour ne rien regrettez par la suite.

Il faut juste oublier que le concours nous a bouffé notre énergie physique et mentale. En fait on en est presque devenu schizophrène, en deux minutes on passe d'un état proche du combat « Je vais y arriver, jvais tous les déchirer, jsuis la meilleure » (ou comme dans le film Corina Corina « Je m'appelle Molly Singer et il y a personne au monde qui soit meilleur que moi ») à un état complètement dépressif et défaitiste « De toutes façons j'y arriverais jamais, personne me comprend, jsuis trop mal » avec torrents de larmes bien sûr. Au final ce fichu concours c'est une épreuve aussi bien pour la personne qui le passe que pour l'entourage qui doit se coltiner toutes vos sautes d'humeur.  

Il n'y a qu'un pas. Je l'ai franchi. Je l'ai voulu, je les ai rêvé ces études, j'ai souhaité approché de mon rêve. J'ai même passé une étape et pas des moindres : les écrits. Désormais à fond dans les oraux, malgré les doutes et la pression, on continue d'avancer.